■ Disjointed : La "stoner comedy" signée Chuck Lorre

Adieu* Mistinguettes et autres Damoiseaux !





-Aujourd'hui sur le blog, je tenais à vous partager la découverte d'une série Netflix dont j'ai découvert l'existence fin 2017, créée par David Javerbaum et l'excellent Chuck Lorre (Mon Oncle Charlie, The Big Bang Theory, Disjointed-

Après le passage fracassant des stups dans sa boutique à la fin de la première partie, Ruth et son équipe remettent sur pied un business encore plus high en proposant des variétés de Marie-Jeanne aux croisements (et effets) complètement wtf en plus de produits dérivés toujours plus surréalistes (on notera le développement fulgurant des "Olivia shitballs"). 

A l'origine de Chez Ruth Médecine Alternative


Un petit récap' s'impose : Disjointed est l'histoire complètement délurée d'une ancienne avocate hippie/féministe/écolo, incarnée par l'étonnante Kathy Bates (American Horror Story), restée québlo à Woodstock et qui ne cesse de se battre en faveur de l'usage thérapeutique (et aussi clairement récréatif) du cannabis. C'est lors de la légalisation de la conso de cette plante tant controversée à LA que Ruth Whitefeather Feldman décide de créer un dispensaire dédié. Aidée de son diplômée de fils, Travis, à qui elle a cédé des parts de son business alternatif, Ruth emploie également quatre autres employés tous aussi atypiques les uns que les autres : Olivia -presque bras droit de Ruth qui est la plupart du temps à côté de la plaque-, Jenny -ancienne étudiante en médecine qui décide de tout quitter pour l'univers de la canne contre l'avis de ses parents ultra-strictes-, Carter -agent de la sécu du magasin qui souffre d'un syndrome post-traumatique après être revenu d'Irak- et enfin Pete -le papa des plants, celui qui s'occupe de toutes les cultures, de la graine à la récolte-. 

Qui a dit personnages secondaires ?

D'autres personnages tout aussi haut en couleur prennent place dans ce tableau délirant : Dab & Dank, un couple complètement cramé qui fume l'équivalent de deux terrains de foot par jour et qui se lance comment youtubeur en proposant des vidéos de leur quotidien oisif (joint à la bouche), Maria, une vraie desperate housewife qui commence la weed pour échapper à ses gosses et son mari un peu trop proche de la femme de ménage et enfin, Tae Kwon Doug, proprio d'un dojo à côté du magasin de Ruth (avec qui ce n'est pas l'amour fou dans la première partie) qui a de sérieux problèmes émotionnels...Bref, comment parler de ces personnages en tant que banales seconds du sitcom alors que le scénar leur accorde finalement une place non-négligeable !

Fumeurs de weed : Image & réception 

Poussée à l'extrême à travers les protagonistes, il s'agit surtout de dédramatiser la consommation de cannabis. NON, les consommateurs ne sont pas que des visages enfouis sous des dreadlocks de 2 mètres de long, amorphes, stones H24 et qui ne font rien de leur vie ! Et puis la consommation c'est comme tout, ça va aussi de pair avec responsabilité et c'est ce que l'opinion publique (et les autorités) oublie trop souvent. Même si l'image du consommateur régulier est exprimée à travers des blagues et des délires improbables, la critique sociétale est belle est bien présente. L'absurde et l’exagération sont également utilisés au moyen de séquences d'animations avec dessins colorés, perchés et de musiques psychédéliques représentant les passages d'"hallucinations" psychiques des personnages. 

Au final 

N'ayant pas encore -mais ça ne saurait tarder- fini la partie 2, je ne peux encore vous en dire plus sur les prochaines péripéties de cette bande de joyeux lurons. Mais si je dois résumer, je dirais que Disjointed est une série légère, sympa à regarder et à prendre complètement au second degré. Rien que pour l'interprétation de Kathy Bates, que j'ai littéralement adoré dans American Horror Story, la série vaut le coup d'être vue. 


Le + de Siv' : Une série dans l'ère du temps qui utilise parfaitement les codes du XXIe siècle (on notera que Ruth Médecine Alternative a également sa chaîne YouTube et propose des vidéos quotidiennes de présentation de la "variété du jour" -développée par les cultures improbables de Pete-). 



Tout plein de love à vous, Mistinguettes et autres Damoiseaux !








* = Pour les petits frenchies, l’allocution “Adieu” en Suisse romande est synonyme de “Bonjour”, dixit feu mon arrière grand-maman, Simone.

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