■ De Genève à La Chaux-de-Fonds, l'Escape Game déchaîne les passions

Adieu* Mistinguettes et autres Damoiseaux !




-Aujourd’hui sur le blog, je tenais à vous parler d'une tendance ludique collective qui fleurit dans notre chère Helvétie, l'Escape Game-

Le jeu d’évasion grandeur nature a pris en quelques mois ses quartiers aux quatre coins des cantons romands. Une ascension fulgurante pour un phénomène fraîchement débarqué sur le territoire helvétique. Le premier du genre à ouvrir son antre fut The Door à Lausanne en 2014, suivi de l’Escape Geneva l’année suivante. Durée : 60 minutes, Capacité : entre 2 et 8 personnes - But : Résoudre une énigme afin de pouvoir sortir de la pièce. Mais qu’est-ce qui se cache sous l’apparente facilité des règles de l’Escape Game ? Les concepts, les mises en scène, la recherche d’indices et la thématique principale, liée (ou pas !) à nos aspirations. Véritable alternative des jeux de société parfois trop démodés, le jeu d’évasion est vite devenu une nouvelle forme de divertissement en famille, entre collègues de travail ou entre amis. Une expérience au scénario bien ficelé où chaque protagoniste s’applique à faire preuve de malice et d’esprit d’équipe pour pouvoir espérer ouvrir la porte ! Le développement de nouvelles offres comme les enterrements de vie garçon/jeune fille, les sorties d’entreprise ou encore les anniversaires contribuent largement à leur succès. Certains vont même jusqu’à adapter les énigmes pour les proposer au jeune public (version enfant, dès 10 ans révolus) qui jusqu’ici ne pouvait accéder aux salles qu’en présence d’un adulte. Curieuse de voir qui se cache derrière ces concepts toujours plus mystiques, je suis partie à la rencontre de Cyril Meunier, l’un des gérants d’Exit Locus, l'EG bankable à la sauce chaux-de-fonnière (NE). 


Cyril Meunier ©Exit Locus

Qu’est-ce qui te plaît dans l’Escape Game ?

C’est déjà de créer. On est une équipe de trois quatre potes, donc au niveau de la création il y a beaucoup d’idées, des discussions pour que ça fonctionne. La création prend également du temps, là on se donne six mois pour mettre en forme une nouvelle salle. Notre défi pour la prochaine salle, ça sera de mettre zéro cadenas, zéro clés à l’intérieur. Et c’est aussi de recevoir les gens, de les enfermer, de voir comment ils évoluent dans la salle ; chaque groupe est différent donc on a à chaque fois des surprises. Les joueurs trouvent toujours des petites spécialités ou des choses auxquelles on n’avait même pas pensé !

As-tu été joueur avant de te lancer en solo ?

C’est deux potes à moi qui ont créé l’EG et je me suis greffé dessus par la suite. Donc j’ai fait dans un premier temps parti des cobayes. J’ai testé les deux premières versions des salles existantes. C’était la première fois que je faisais et avec les copains, on n’en a pas fait plus que ça.

Quel est le processus de création d’une nouvelle salle et de son scénario ?

Alors les idées on les trouve autour d’un verre, en disant souvent plein de conneries (rires) et puis ça débouche sur un scénario. Les deux grandes salles que l’on a, le Bureau et le Labo, ce sont des scénarios qui se suivent et la troisième grande salle que l’on projette de faire aura toujours un lien historique avec les deux précédentes. C’est un peu une histoire qu’on essaie de suivre. On avait déjà un départ du coup. Pour les décors, nous avons tout réalisé nous-même : on a eu fait appel à d’autres pour le Labo par exemple. Généralement, si on a besoin on fait toujours appel à des copains de Chaux-de-Fonds et à des artisans locaux. Après il faut que le scénario joue, on essaie de se mettre le plus possible à la place du joueur. Il faut que ça soit cohérent. On essaie de créer des choses originales.


Le Labo ©Exit Locus

A quoi le joueur est-t- il le plus sensible ? Le décor, la thématique ?

Il y a différentes sensibilités. On voit aussi les différentes logiques des gens. Il y en a qui sont complètement bloqués au niveau des énigmes, d’autres qui vont plus manipuler tout ce qui est mécanismes, ouvertures et qui laissent les énigmes de côté. Il y a les filles qui sont en général plus patientes sur certaines énigmes, elles sont plus dans la réflexion. Il y a en qui sont frénétiques au moment où il se passe quelque chose, qui sont plus sensibles aux ambiances. On voit vraiment de tout et cela dépend des caractères.

Est-ce que le fait d’être enfermé dans une salle un peu glauque peut susciter des réactions particulières chez les novices ?

On a tout eu ! Des fois avec le moindre petit bruit, il y a une personne qui crie et c’est ensuite tout le groupe qui s’y met. Des crises d’angoisses, j’en ai déjà eu quelques-unes aussi. Il faut être vigilant, on a des caméras dans les salles pour agir immédiatement s’il y a un souci. J’ai déjà dû évacuer des personnes en panique !

La clé du succès pour un bon Escape Game ?

L’accueil déjà. Une bonne organisation, il faut que ça fonctionne et que les réservations se passent bien. C’est vraiment l’accueil mais aussi l’ambiance et le site internet dont le design plait beaucoup et qui donne envie d’en savoir plus. Après c’est les salles surtout qui font parler les gens. Ça fonctionne surtout au bouche à oreille.

©Exit Locus


Tout plein de love à vous, Mistinguettes et autres Damoiseaux !


Site internet : http://exitlocus.ch/
Page FB : https://www.facebook.com/Exit-Locus-872713246159398/





* = Pour les petits frenchies, l’allocution “Adieu” en Suisse romande est synonyme de “Bonjour”, dixit feu mon arrière grand-maman, Simone.

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